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ART de Yasmina Reza, TG STAN et Dood Paard au Théâtre de la Bastille: Une révolution iconoclaste dans l’Art de la représentation (théâtrale).

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On ne présente plus Yasmina Reza, une des auteures de théâtre contemporain dont les pièces, en particulier "Art", ont été jouées dans le monde entier.  La traduction en plus de trente-cinq langues de cette pièce est un fait qui ne peut que contribuer à cette constatation.  
Créée en 1994, elle avait d’ailleurs l’année d’après permis de remporter deux Molière, celui de l’auteur de théâtre francophone et le Molière du Théâtre privé. Le collectif belge d’Anvers tg STAN, fondé en 1989, est également connu en France, même si ce n’est pas sur le même registre. En ce qui concerne la compagnie Dood Paard, littéralement "Cheval mort", fondée en 1993 à Amsterdam et dont le leitmotiv est une constante mise en question de la représentation, est un peu moins connue en France.

Que Yasmina Reza accepte* que le trio, constitué par Kuno Baker (Serge), Gillis Biesheuvel (Yvan), tous les deux de Dood Paard, et Frank Verkcruysen (Marc), un des quatre fondateurs de tg STAN, s’empare de la pièce est à la fois une surprise, mais également un acte intrinsèquement en phase avec le message, la pensée de la pièce.

Art - Yazmina Reza- tgSTAN - Doode Paard - Photo: Sanne Peper


Nous assistons donc à un chantier de déconstruction du théâtre et de la représentation, tout en partageant avec les comédiens le déroulé de la pièce Art, qui, en substance pose la question de l’oeuvre d’Art et de sa "valeur", des références et du marché, de même que celle des relations humaines et de ce qui en est le moteur. En particulier tout ce qui concerne la reconnaissance, le pouvoir, l’amitié, les relations sociales et ses règles, et les simulacres sociaux que cela peut induire: sorties entre amis, poids des traditions (mariage, réussite, emploi, argent,..) et la culture comme vecteur de reconnaissance – ou, et c’est le fond de la pièce: la valeur d’une peinture (en l’occurrence un tableau blanc, en apparence)  face à sa matérialité, son aura, sa valeur culturelle – ou marchande et en opposition à une longue amitié de quinze ans - et les bases sur lesquelles elle est fondée, elle repose et elle est mise en danger.


Art - Yazmina Reza- tgSTAN - Doode Paard - Théâtre de la Bastille


On pourrait s’attendre à de grands discours ou à des caricatures d’échanges sur l’Art et le marché. Il n’en est rien, la pièce, magistralement rythmée et follement interactive avec le public nous fait toucher du doigt les failles de chacun et les essais pour garder à la fois un semblant d’amour-propre et de dignité tout en nous amusant follement de ce cirque dans lequel chacun est le clown de l’autre.

Une grande leçon d’humanisme et d’humanité dont l’administration est sans douleur, même si elle nous met en face de nos travers et de nos lâchetés.



Un spectacle réussi (rassurez-vous ile est en Français) dont on sort en se disant: "Lis Sénèque !".

Bon Spectacle


La Fleur du Dimanche

ART 
YASMINA REZA
TG STAN
DOOD PAARD
De et avec Kuno Bakker, Gillis Biesheuvel et Frank Vercruyssen

Du 2 au 30 juin 2017 à 20h00

* Note de Yazmina Reza au sujet de ce spectacle et de cette mise en scène (extrait du programme):
"J'ai donné mon accord pour que ma pièce "Art" soit interprétée par les tg STAN selon leur modalités, c'est à dire des interventions dan le corps du texte. Je dois préciser cependant que j'accepte ces conditions à titre exceptionnel, étant donné la nature spécifique de leur travail et l'admiration que j'ai pour lerus créations.

L'autre Saison au TNS finit par un hommage à Avignon... à Vie

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La Saison 2017 du TNSétant achevée, l'Autre Saison s'achève aussi, par un hommage, une lettre d'amour à Avignon de Pascal Rambert: Avignon à Vie.
Seul sur scène, le livre à la main, Denis Podalydès lit ce poème d'amour avec passion, emphase et énormément de simplicité.
Ce texte de Pascal Rambert, écrit comme un poème d'Amour à la Ville du Festival est un voyage, voyage dans le temps, voyage dans la mémoire, voyage dans l'histoire d la Ville, des auteurs, acteurs et actrices, danseurs et danseuses, metteur en scènes et chorégaphes et de toutes les pièces qui sont réinvesties et qui ressurgissent du passé par l'invocation de leur nom, du nom des pièces qui ont marqué cette ville et l'histoire du Théâtre en France. 
Jean Vilar, Claude Régy, Antoine Vitez, Bauch, Pina Bauch, Jean-Pierre Vincent, Bernard Faivre d'Arcier, Alain Combecque et tous les auteurs, metteurs en scène se rappellent à nous. Les lieux ressurgissent, la Palais des Papes, la Presqu'île de la Bartelasse, les Jardins Vergers d'Urbain V, le Cloître des Carmes, le Cloître des Célestins, la carrière Boulbon, la Cour d'Honneur, tous ces lieux aussi reprennent vie au long de ce cérémonial où l'on invoque les esprits des lieux et des personnes...


Avignon à Vie - Pascal Rambert - Denis Podalydès -  Photo: Jean-Louis Fernandez


La prière, sous forme d'une longue antienne nous emporte vers la Ville au Sud, au chaud, en été, au tréfonds de nos souvenirs, tout en s'évadant sur des chemins de traverses. 
Au long d'un trajet toujours recommencé, haché et repris, de la Gare de Lyon jusqu'à l'arrivée, après le dernier canyon où, dans un dernier virage, surgit la ville dans la lumière d'or, le texte nous tansporte dans et hors de ce compartiment de TGV, dans le temps et dans l'espace, dehors dans le paysage et au plus près des autres voyageurs - et voyageuses, dans leur vies réelles ou inventées.
On pose un regard dans les champs que l'on traverse, dans les bistrots imaginaires ou du passé, dans les villes de jeunesse ou sur les quais de gare où l'on (se) perd. On arrive à déceler le processus de création de l'auteur dans les histoires inventées, vécues ou fantasmées dans ce cinéma ambulant, machine à remonter le temps - et à mélanger les espaces et les gens - qu'est un compartiment de train.
Denis Podalydès nous berce de ce rythme de lecture vivant, donne corps et matière à ce texte et à ces fantômes et navigue à vue sur scène en nous guidant vers la célébration de la fête du théâtre.
Et cette invitation à faire le voyage ensemble, nous y souscrivons pleinement.

Un billet aller ! C'est ici:

http://www.theatre-video.net/embed/DTiQuvFY

Bon Spectacle

La Fleur du Dimanche


Avignon à Vie
Au TNS le 19 juin 2017
Texte et mise en espace Pascal Rambert
Avec Denis Podalydès de la Comédie-Française

Production Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine

Création le 20 juillet 2013 dans la Cour d’honneur du Palais des papes dans le cadre de la 67e édition du Festival d’Avignon.
Les 22 et 23 novembre 2013 au Théatre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine

Le texte est issu d’une commande de France Culture, enregistré en public et en direct le 14 juillet 2011 à Avignon. 

Le texte est édité aux Solitaires Intempestifs.


Lire, écrire, réfléchir, aimer, partager, les idées, les fleurs, la beauté, les chansons

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L'été s'approche et ce blog va prendre des vacances bientôt - le Blog, pas le "Blob"*.
Comme chaque année, je lance un appel à dons : donnez, partagez** vos fleurs, vos pensées, vos chansons préférées pour nourrir le blog de La Fleur du Dimanche.
Et vous pourrez encore, chaque dimanche d'été, même si vous êtes en vacances, vous délecter et vous délasser en visitant le Blog où que vous soyez....

Et comme l'atmosphère est estivale, je vous offre des images de ciel bleu et d'orchidées et autres fleurs de soleil:


Orchidée - Photo : lfdd


Pour le TVA du jour, je vous propose quelques paroles d'un écrivain, prix Nobel de Littérature en 2010, et dont la première phrase de son discours de réception*** était celle-là:
"J'ai appris à lire à l'âge de cinq ans, dans la classe du frère Justiniano, au collège de La Salle à Cochabamba (Bolivie). C'est ce qui m'est arrivé de plus important dans la vie."

Dans ce discours qu'il a intitulé "Éloge de la lecture et de la fiction", il disait aussi:
"Nous serions pires que ce que nous sommes sans les bons livres que nous avons lus; nous serions plus conformistes, moins inquiets, moins insoumis, et l'esprit critique, moteur du progrès, n'existerait même pas. Tout comme écrire, lire, c'est protester contre les insuffisances de la vie."
...
"Sans les fictions nous serions moins conscients de l'importance de la liberté qui rend vivable la vie, et de l'enfer qu'elle devient quand cette liberté est foulée aux pieds par un tyran, une idéologie ou une religion. Que ceux qui doutent que la littérature, qui nous plonge dans le rêve de la beauté et du bonheur, nous alerte, de surcroît, contre toute forme d'oppression, se demandent pourquoi tous les régimes soucieux de contrôler la conduite des citoyens depuis le berceau jusqu'au tombeau, la redoutent au point d'établir des systèmes de censure pour la réprimer et surveillent avec tant de suspicion les écrivains indépendants."

Orchidées - Photo : lfdd


Vous avez trouvé de qui il s'agissait? 
A l'occasion de la sortie en France de la traduction de son livre "Aux cinq rues, Lima", il donne un entretien à Télérama (les propos sont recueillis par Nathalie Crom).
Voici donc quelques réflexions d'aujourd'hui de Mario Vargas Llosa:  
"Ma préoccupation majeure vient du constat que les idées semblent tenir moins de place qu'auparavant. Les cercles intellectuels n'ont certes pas disparu, mais ils occupent aujourd'hui une position marginale dans la vie collective, et le public n'a pas accès à ce qui s'y passe, ce qui s'y pense. Le fossé se creuse entre les élites et l'opinion publique. Et pour le grand public, la culture de l'image a remplacé les idées. Or on ne peut pas substituer ainsi les images aux idées, ce qui est pourtant la prétention de la culture mainstream. L'image véhicule un message superficiel, éphémère, souvent frivole, qui ne peut pas participer à l'élaboration de l'esprit critique nécessaire à la vie démocratique. Et la fin de l'esprit critique est la porte ouverte à la manipulation des esprits par le pouvoir, qu'il soit politique, économique ou autre. Il faut toujours se méfier du pouvoir par principe. Et demeurer vigilant face aux dangers qui menacent les démocraties aujourd'hui: le populisme et la corruption."


Orchidée - Photo : lfdd


Quelques pistes positives que propose Mario Garcia Llosa:
"Le cosmopolitisme est toujours une valeur résolument positive à mes yeux. Avec les guerres de religion, le nationalisme a été pendant des siècles, et demeure encore, à la source de la plus grande catastrophe de l'histoire de l'humanité. Tout ce qui peut affaiblir ce sentiment est donc le bienvenu. La globalisation, l'ouverture des frontières, le dépérissement de l'idée de nation... tous ces phénomènes sont pour moi constructifs.
...
La construction européenne demeure pour moi une idée formidable, une utopie réaliste et démocratique, qui, depuis sa mise en oeuvre, a généré sept décennies de paix pour la première fois dans l'histoire du continent." 


Orchidées - Photo : lfdd

En guise de chansons aujourd'hui, je vous offre quelques extrait de concerts "live" des images brutes, prises sur le vif et dans la durée mais sans fioritures, avec toute les émotions qu'elles véciculent, même si ce n'est pas en "live", vivant face à l'artiste.

D'abord Neil Young jeune qui chante "Old Man" en direct en 197:






Puis Nina Simone en direct au Festival de Jazz à Montreux, qui parle de David Bowie (dont j'ai parlé - et présenté le clip "Let's Dance"à l'occasion de Festival du Cinéma Aborigène Australien
Elle chante STARS( Live at Montreux, 1976)






Vous voulez la suite ?
Elle est là, magnifique:Nina Simone - Feelings (1976)


Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche

* Dimanche prochain, je vous offre l'histoire du "Blob" sur ce blog..

** Vous pouvez envoyer vos contributions par mail à lafleurdudimanche(at)gmail.com  ou via facebook à : 
https://www.facebook.com/lafleur.dudimanche

***

Les 17èmes Rencontre d'Eté de Musique de Chambre de Strasbourg: Enjouées et raffraichissantes pour commencer...

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Comme chaque année à la fin du mois de juin, l'ensemble Accroche Note animé par Françoise Kubler et Armand Angster proposent trois soirées dédiées à la Musique de Chambre dans l'église du Bouclier à la Petite France à Strasbourg.

Trois soirées qui sont l'occasion de parcourir le répertoire et de faire se rencontrer des pièces qui ne se côtoient guère.

Pour la première soirée, ils nous ont carrément transportés au long de quatre siècles de musique avec quatre pièces qui se répondaient avec humour et entrain. Des pièces plus connues et quelques-unes bien rares.

 Pour commencer, le Quatuor en do majeur K 171 (1777) pour flûte et trio à cordes de Mozart bien enjoué où la flute de Christel Rayneau nous a enmené sur un rythme bien entrainant.

Les Scènes villageoises (1924) pour voix et piano de Béla Bartók chantée en hongrois par Françoise Kubler accompagnée au piano par Cécile Steffanus ont montré que Francoise Kubler avait plus d'une corde linguistique à son arc (ce dont nous étions déjà convaincus). Les mélodies traditionnelles des paysans collectées par Bartock et réécrits par Bartock donnent à ces scènes villageoises un caractère très moderne et l'énergie des cinq airs continue à énergiser la soirée.

Les Songs of Innocence and Experience (2004) pour soprano, clarinette et accordéon de Victoria Poleva, sur des poèmes de Willian Blake sont la seule pièce contemporaine de la soirée. Mais elle est totalement dans la tonalité du programme avec une énergie et une fraicheur que lui donnent le trio accordéon, Marie-Andrée Joerger, Clarinette, Armand Angster et voix, Françoise Kubler, qui joue aussi du xylophone jouet et qui se termine dan un éclat de rire.
Le rire est aussi ce qui pourrait caractériser l'Octuor opus 6 (1832) pour flûte, clarinette, quintette à cordes, piano de Józef Krogulski, qui bien que musique de chambre bien sérieuse ressemble par certaines parties très descriptives et narratives à de la musique de film muet comique. Les musiciens s'en donnent à coeur joie et l'on sent une très forte écoute et une remarquable complicité dans cette pièce où le piano dialogue avec le reste de l'ensemble et où les bonds et les rebonds sont autant de parties de plaisir musical et très rythmés.


Superbe Concert... 


Le programme:
W.A. Mozart Quatuor en do majeur K 171 (1777) pour flûte et trio à cordes
Béla Bartók Scènes villageoises (1924) pour voix et piano
Victoria Poleva Songs of Innocence and Experience (2004) pour soprano, clarinette et accordéon
Józef Krogulski Octuor opus 6 (1832) pour flûte, clarinette, quintette à cordes, piano


Françoise Kubler, soprano / Christel Rayneau, flûte / Armand Angster, clarinette / Nathaëlle Marie, violon 1 / Guillaume Latour, violon 2 / Laurent Camatte, alto / Christophe Beau, violoncelle / Jean-Daniel Hégé, contrebasse / Marie-Andrée Joerger, accordéon / Eliane Reyes et Cécile Steffanus, piano


Nous attendons la suite avec impatience:

Mercredi 28 Juin
Johannes Brahms Sonate opus 120 n°1 (1894) pour clarinette et piano
Arnold Schoenberg Cabaret songs (1900) pour voix et piano
Pascal Dusapin Trio Rombach (1998) pour clarinette, violoncelle et piano
Ivan Fedele Haru Haiku (2016) pour soprano, clarinette basse, violoncelle et percussion –création

Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Christophe Beau, violoncelle / Wilhem Latchoumia, piano / Emmanuel Séjourné, percussion

Jeudi 29 Juin
Ivan Fedele High (2005) pour clarinette
John Cage Fontana mix (1958) pour voix, clarinette, contrebasse et percussions
Claude Tchamitchian Another Childhood pour contrebasse
Luciano Berio Sequenza III (1965) pour voix
John Cage C composed improvisations for snare drum (1990) pour caisse claire seule

Improvisations
Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Claude Tchamitchian, contrebasse / Lê Quan Ninh, percussions


La Fleur du Dimanche

Les 17èmes Rencontres d'Eté de Musique (suite): Entre romantisme, cabaret et contemporain...

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Deuxième soirée des 17èmes Rencontres d'Eté de Musique de Chambre de Strasbourg, avec les piliers de ces rencontres: Françoise Kubler, Armand Angster, Christophe Beau, Wilhem Latchoumia et Emmanuel Séjourné. 
Le programme est toujours un savant dosage de la musique de fin XIXème, début XXème siècle et de compositeurs contemporains, dont une création d'Ivan Fedele.

Pour commencer, la Sonate opus 120 n°1 (1894) pour clarinette et piano de Johannes Brahms interprétée en totale complicité par Wilhem Latchoumia au piano et Armand Angster à la clarinette: Un pur moment de plaisir où les deux interprètes dialoguent à merveille pour une pièce tendre et romantique qui inclut des moments de danse enjouée et paysanne. 

Accroche Note - 17èmes Rencontres d'Eté - Armand Angster - Wilhem Latchoumia - Photo: lfdd

Autre duo complice - une complicité de cabaret - habitée et totalement incarnée par Françoise Kubler qui nous interprète les "chansons d'amour" de Cabaret songs d'Arnold Schoenberg en Allemand, drivée au piano par la touche féline de Wilhem Latchoumia (une des chansons parle d'ailleurs du "chat noir de mon amie" et de "sa fourrure crépitante"):

Meine Freundin hat eine schwarze Katze 
Mit weichem knisterndem Sammetfell,
Und ich, ich hab' eine blitzblanke Glatze,
Blitzblank und glatt und silberhell.

Meine Freundin gehört zu den üppigen Frauen,
Sie liegt auf dem Divan das ganze Jahr,
Beschäftigt das Fell ihrer Katze zu krauen,
Mein Gott ihr behagt halt das sammtweiche Haar. 

Und komm' ich am Abend die Freundin besuchen,
So liegt die Mieze im Schoße bei ihr,
Und nascht mit ihr von dem Honigkuchen
Und schauert, wenn ich leise ihr Haar berühr.

Und will ich mal zärtlich tun mit dem Schatze,
Und daß sie mir auch einmal "Eitschi" macht,
Dann stülp' ich die Katze auf meine Glatze,
Dann streichelt die Freundin die Katze und lacht.

Une belle énergie et une belle expressivité...

Accroche Note - 17èmes Rencontres d'Eté - Wilhem Latchoumia - Françoise Kubler - Photo: lfdd


Changement de registre pour le  Trio Rombach (1998) pour clarinette, violoncelle et piano de Pascal Dusapin.
Toujours le plein d'énergie, toujours Latchoumia et Angster auquels se joint Christophe Beau au violoncelle. La pièce alterne des passages énergiques, eux aussi, avec des échappées et des trilles, des glissades de sons en rebondissements et envolées alternant avec des passages plus calmes, pontués de silences, pour finir sur une douce note tenue et apaisée. Du beau Dusapin...

Accroche Note - 17èmes Rencontres d'Eté - Armand Angster - Wilhem Latchoumia - Christophe Beau - Photo: lfdd


Et pour clore la soirée, la création de la pièce d'Ivan Fedele, Hara Haikuécrite en 2016 et qui se compose de 19 haikus de printemps (une suite est prévue pour les autres saisons). Les différents haikus alternent un duo voix - Françoise Kubler qui chante en Japonais (avec quelquefois la traduction française du poème à venir) et percusion - avec Emmanuel Séjourné - et les haikus plus "mélodiques" avec l'ensemble voix, clarinette basse, violoncelle et percussions. Les pièces sont concises et expressives, la voix de Françoise Kubler toujours convaincante, avec sa petite pointe d'humour et les petits bijoux de haikus nous font voyager du lac à la plage, des fleurs de pruniers aux magnolias.

"Une grenouille a plongé dans le petit lac
On écoute le son"
...
"La dent de Lion sur la plage
le pissenlit s'ouvre."
...
"Les gens âgés ressentent la durée de la journée
et se lamentent"

Accroche Note - 17èmes Rencontres d'Eté  - Strasbourg - Emmanuel Séjourné - Photo: lfdd


Les spectateurs, eux, n'ont pas vu passer la soirée et en redemenderaient....

Rendez-vous demain !  


Programme de la soirée: Mercredi 28 Juin
Johannes Brahms Sonate opus 120 n°1 (1894) pour clarinette et piano
Arnold Schoenberg Cabaret songs (1900) pour voix et piano
Pascal Dusapin Trio Rombach (1998) pour clarinette, violoncelle et piano
Ivan Fedele Haru Haiku (2016) pour soprano, clarinette basse, violoncelle et percussion – création

Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Christophe Beau, violoncelle / Wilhem Latchoumia, piano / Emmanuel Séjourné, percussion


Jeudi 29 Juin

Ivan Fedele High (2005) pour clarinette
John Cage Fontana mix (1958) pour voix, clarinette, contrebasse et percussions
Claude Tchamitchian Another Childhood pour contrebasse
Luciano Berio Sequenza III (1965) pour voix
John Cage C composed improvisations for snare drum (1990) pour caisse claire seule

Improvisations

Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Claude Tchamitchian, contrebasse / Lê Quan Ninh, percussions


La Fleur du Dimanche

Les 17èmes Rencontres d'Eté de Musique (fin): Improvisations dans les règles

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Dernière soirée des 17èmes Rencontres d'Eté de Musique de Chambre de Strasbourg, avec les deux animateurs de l'ensemble Accroche Note - Françoise Kubler et Armand Angster - et leur deux invités de classe: Claude Tchamitchian et Lê Quan Ninh


Le programme du jours est une alternance entre la musique contemporaine (de 1956 à 2015) et des improvisations ou des création des musiciens, qui vont présenter une riche palette de leurs talents.

Deux improvisations du quatuor encadrent le concert. Armand Angster à la clarinette, Claude Tchamitchian à la contrebasse, Lê Quan Ninh aux percussions et Françoise Kubler en diva rockeuse qui maîtrise totalement les improvisation voix, cris, sons, onomatopées et soupirs et qui trouve toute sa place au milieu des autres musiciens  nous emènent en ballade entre le contemporain et le free jazz.

Le Jazz est d'ailleurs l'inspiration d'Ivan Fedele qui rend hommage à Miles Davis avec la pièce High (In Memorian Miles David). La pièce était d'ailleurs écrite pour la trompette au départ (en 1996) et Fedele en a fait une version pour clarinette basse en collaboration avec Armand Angster en 2015. Et même si l'on n'entend pas la trompette en sourdine, nous entendons l'âme de Miles Davis revivre.


Pour Fontana mix de John Cage, l'ensemble se cale sur des enregistrements qui ponctuent et rythment la pièce et laissent libre cours une fois encore à une richesse de langues, d'expressions et de sentiments que la voix de la Diva incarne, entourée de son trio complice.

Suivent deux pièces des musiciens. D'une part une composition de Claude Tchamitchian pour la contrebasse: Another Childhood, où un air léger et aérien devient rythme, respiration de plus en grave pour repartir dans la légèreté. 

Puis une composition d'Armand Angster, Suite pour Clarinette basse et Contrebasse avec des airs de jazz léger et plaisant. 

Avec Sequenza III pour voix de Luciano Berio, nous avons encore la démonstration de toute la variété et la maîtrise des émotions dont Françoise Kubler nous gratifie dans cet hommage de Berio au clown Grock, personnage à la fois drôle et pathétique.


La deuxième pièce de John Cage C composed improvisations for snare drum est une "improvisation composée" où l'interprète - Lê Quan Ninh - va tirer au sort les règles qu'il devra appliquer pour composer - et s'efforcer d'interpréter,  parce que c'est un challenge de tenir le pari de la composition aléatoire - la pièce en huit minutes chrono. Une nouvelle pièce à chaque concert.


En définitive, le parti pris de l'ensemble Accroche Note de décaler les limites et de mélanger les genres de cette série de trois cocnerts d'été est un bon choix qui ouvre à la fois les oreilles et les esprits. 
On en redemande !


La Fleur du Dimanche

Ivan Fedele High (2005) pour clarinette
John Cage Fontana mix (1958) pour voix, clarinette, contrebasse et percussions 
Claude Tchamitchian Another Childhood pour contrebasse 
Armand Angster, Suite pour Clarinette basse et Contrebasse
Luciano Berio Sequenza III (1965) pour voix
John Cage C composed improvisations for snare drum (1990) pour caisse claire seule

Improvisations
Françoise Kubler, soprano / Armand Angster, clarinette / Claude Tchamitchian, contrebasse / Lê Quan Ninh, percussions



Diplôme 2017 - Tous les étudiants de la Hear ne sont pas des agneaux

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Comme chaque année, fin juin, c'est l'occasion d'apprécier les travaux des élèves qu'ils ont préparés pour le diplôme à la HEAR - Haute Ecole des Arts du Rhin, anciennement Ecole des Arts Décoratifs  de Strasbourg - Ardéco pour les intimes et initialement Ecole Municipale puis Régionale et, pour finir Nationale.....

Le vernissage, qui a échappé à la pluie, a eu lieu vendredi, et les travaux sont visible ce week-end samedi et dimanche 1er et 2 juillet 2017.

Pour vous donner envie d'en découvrir davantage, en voici quelques apperçus, en vrac. 
A vous de vous faire votre sélection et de soutenir les "artistes en herbe"...


Hear - André Deraine - Photo :lfdd



Hear - André Deraine - Photo :lfdd



Hear - Heloïse Colrat - Photo :lfdd



Hear - Johnatan Coat - Photo :lfdd



Hear - Mike Sapwe Katalayi - Photo :lfdd


Hear - Sylvain Leal - Photo :lfdd


Hear - Sylvain Leal - Photo :lfdd


Hear - Sylvain Leal - Photo :lfdd


Hear - Sylvain Leal - Photo :lfdd


Hear - Amélie Mansard - Photo :lfdd


Hear - Amélie Mansard - Photo :lfdd


Hear - Julie Eskoriza - Photo :lfdd


Hear - Julie Eskoriza - Photo :lfdd


Hear - Estampes - Photo :lfdd



Hear - Etienne Hubert - Photo :lfdd

Hear - Etienne Hubert - Photo :lfdd

Hear - Etienne Hubert - Photo :lfdd


Hear - Marie Weber - Photo :lfdd

Hear - Marie Weber - Photo :lfdd


Hear - Oman Raphael Bachir - Photo :lfdd

Hear - Oman Raphael Bachir - Photo :lfdd


Hear - Elise Grenoit - Photo :lfdd


Hear - Bénédicte Lacorre- Photo :lfdd


Hear - Bénédicte Lacorre - Sarah Kalvar- Photo :lfdd

Hear - Sarah Kalvar- Photo :lfdd


Hear - Bénédicte Lacorre - Photo :lfdd



Hear - JeanJean Gabriel - Photo :lfdd



Hear - Zelda Colombo - Photo :lfdd

Hear - Zelda Colombo - Photo :lfdd


Hear - Manufacture  - Photo :lfdd

Bons Diplomes !






Bonne visite

La Fleur du Dimanche 

Et pour n'oublier personne: 

Art : Astrid Bachoux ; Elias Bonicel ; Léa Chretien ; Guillaume Cochet ; Caroline Colas ; Anne Deriviere ; Gabrielle Favre-Felix ; Léa Fayard + Stéphanie Gervot => VNS ; Vincent Gallais ; Mayssa Jaoudat ; Gabriel Jeanjean ; Chloé Kaemmerer ; Bénédicte Lacorre ; Gilda Laucher ; Sylvain Leal ; Martin B. Levy ; Rabczuk Małgorzata ; Julia Mancini ; Amélie Mansard ; Orian Mariat ; Adrien Marie Hardy ; Simon Marini ; Tania Moisan ; Sidonie Osborne-Staples ; Raphaël-Bachir Osman ; Franck Poirson ; Yoan Pouilloux ; Malgorzata Rabczuk ; Adèle Robineau ; aliiiiiette salama ; Mike Sapwe Katalayi ; Amalia Taquet.

Art-Objet : Charlotte Achkar ; Roxane Boisserie ; Héloïse Colrat ; Elise Grenois ; Etienne Hubert ; Bluenn Lagnier ; Léa Lamy ; Charlotte Mollard ; Pierre-Louis Peny.

Communication graphique : Mathilde Andres ; Marine Bigourie ; Zelda Colombo ; Pricilla Degardin ; Manon Hachad ; Quentin Juhel ; Antoine Langé ; Élodie Loan ; Lucile Martin ; Laurie Oyarzun ; Alix Sanchez.

Design : Caroline Amadei ; Brice Ammar Khodja ; Albane Aubin ; Jonathan Coat ; Pauline Dauphin ; Adrien Joufflineau ; Garance Krengel ; Margaux Lopes-Marques ; Caroline Manowicz ; Bruno Morel ; Baptiste Pilato ; Aline Riou ; Trystan Zigmann.

Design textile : Alice Almon Fadat ; Bobby Marilou Caravati ; Solène Chilard ; Aline da Rocha ; Astrid Hunsinger Loones ; Qëndresa Ukëhaxhaj.

Didactique visuelle : Lucien Carrer ; Chloé Ceschin ; Elisabeth de Bezenac ; Marion Dubois ; Julie Escoriza ; Osama Jeljeli ; Pauline Laudet ; Eve Nagy ; Hugo Serraz ; Coline Therville ; Claire Thibon ; Solène Voegel.


Illustration : Thibault Arnoul ; Chloé Bertron ; Diane Chery ; Paul d’Orlando ; Diane de Ferran ; Manon Debaye ; André Derainne ; Ariane Hugues ; Antoine Josset ; Paul Lannes ; Victor Leclainche ; Margaux Meissonnier ; Saehan Park ; Cédric Philippe ; Léopold Prudon ; Laure Van Der Haeghen ; Marie Weber ; Aude Wiard ; Melek Zertal.

Scénographie : Louise Bentkowski ; Fanny Clouzeau ; Lisa Carmela Colin ; Marc Vallès Desert ; Maialen Imirizaldu ; Simon Jerez ; Zoé Mary ; Maria Flor Pinheiro ; Lisa Sclavo ; Arianna Sortino ; Elise Villatte ; Xiaoyun Zhang.


Musique : Léa Bianco-Chinto ; Marie Bonifait ; Kevin Bourdat ; Matthieu Brechet ; Marie Camilleri ; Noelia Carrera Carrera ; Coline Charnier ; Olivier Claude ; Alexandre Cottin ; Lilia Dornhof ; Margot Dubois Lafaye ; Daisy Dugardin ; Cédric Dupuy ; Aleksandra Dzenisenia ; Jad El Khechen ; Gaëlle François ; Jonathan Funck ; Éloïse Gauthier ; Rui Guo ; Marta Dorota Gzubicka ; Étienne Haan ; Sayaka Hayano ; Daphné Hejebri ; Florent Hervier ; Tiphaine Hervouet ; Lida Hirvola ; Victor Hocquet ; Clément Huber ; Grégoire Jokic ; Noémie Jusselle ; Yuko Kokaji ; Margaux Lang ; Clément Losco ; Diego Manuschevich ; Clément Marin dit Surôme ; Firmin Martens ; Antoine Martynciow ; Salomé Mokdad ; Camille Nancy ; Clara Olivares ; Guido Pedicone ; Solène Queyras ; Thomas Raso ; Anaïs Reznicek ; Élise Rouchouse ; Céline Rousselle ; Yui Sakagoshi ; Ilias Sauloup ; Marie-Florentine Schilling ; Rémi Schwartz ; Helena Sousa-Estevez ; Florian Spenle ; Sara Taboada ; Vinicius né Neves Paulista Talhaferro ; Hitomi Ue ; Aliaksei Verashchak ; Evan Vercoutre ; Ziyu Zhang ; Maxime Zhangaulov.

Bon vent à toutes et à tous !

Le Blob de l'été n'était pas une blague et le Blog appelle à l'aide

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L'été prend ses quartiers, s'installe avec ses orages et, pour la Fleur du Dimanche sa traditionnelle demande de participation/contribution  à fleurir les parterre du Blog pour les mois à venir.
Envoyez-moi à lafleurdudimanche(at)gmail(point)com vos photos de fleurs préférées avec votre commentaire, un TVA (poème ou petite phrase de valeur) et une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique qui va bien avec ...  Je vous cèderai l'espace d'un dimanche l'espace du blog pour votre célébrité d'un jour. 
N'hésitez pas à la partager et en informer vos ami(e)s qui seront heureux(euses) de vous lire et découvrir vos talents...
Pour les textes, tout est possible , il y a tellement de choses à partager. N'hésitez donc pas...

Mais passons au vif du sujet. D'abord le rouge vif de cette fleur dont j'ignore le nom (merci pour votre aide, même le jardinier-gardien de la fleur ne le connaissait pas...)



Fleur rouge - Photo: lfdd


Fleur rouge - Photo: lfdd


Fleur rouge - Photo: lfdd


Fleur rouge - Photo: lfdd

Et pour le TVA, je ferais court, j'avais déjà parlé (en mai 2016) du Blob - pas le blog, celui de la Fleur du Dimanche, mais cet être unicellulaire sans cerveau mais "intelligent" et capable, sans membres, de se déplacer et de trouver la sortie d'un labyrinthe! 
Et plein d'autres choses. Entre autre "copier sur son voisin" en fusionnant avec lui. 
Attention, il a 720 compositions génétiques donc sexes - contre deux pour nous. Il a donc 719 chances sur 720 de pouvoir se reproduire... La personne qui met le "Blob" - qui en fait se nomme "Physarum polycephalum" - en valeur et fait des recherches sur lui, c'est Audrey Dussutour et elle est chercheuse au CNRS - elle a plein de choses à vous raconter, c'est ici:




P
our la musique je vous offre la musique du film qui a donné son surnom à cet organisme: le Blob, un film réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr. en 1959 avec Steeve Mc Queen. La musique a été écrite par Burt Bacharach.






En prime, une version de dix heure - si vous avez envie de tester votre courage ou votre persévérance - ou votre résistance:





Pour la reprise du film, réalisé par Chuck Russell, en 1988 la musique de Michael Hoenig:



Autre musique, un groupe qui rend hommage au Blob - les Affranchistes: 
   




Bon Dimanche

La Fleur du Dimanche


Lire, écrire, copier, photographier, le sens du sens ou des sens

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Je vous le disais dimanche dernier, si vous ne le saviez pas, nous sommes entrés dans une période estivale et je fais appel à vous pour m'aider à passer les mois d'été.... J'ai eu des réponses, merci de continuer... pour moi.

En attendant, je vous offre les roses qui étaient à côté de l'oeil du paon - fleur très rare si j'en crois mes sources.... et les dires du "jardinier".


Rose Scentimental - Photo: lfdd

Et comme la rose est rare aussi, sachez que la rose Scentimental a été créée en 1997 aux Etats-Unis et qu'elle sent ("scent" en Anglais) très bon...


En guise de TVA et de texte à réflexion, un extrait de l'interview "Repolitiser notre rapport à la création littéraire" de Florent Coste par Jean-Louis Jeannelle dans le Monde des livres du 30 juin à propos de son livre "Explore. Investigations Littéraires

Cela rejoint mon envie de lire, de partager, et apporte un éclarage intéressant sur l'évolution du rapport à l'écrit et à la littérature:

"En 1284, Gènes écrase Pise lors d'une bataille navale qui solde leur vieille rivalité. 10 000 hommes sont capturés. Parmi eux, un petit groupe de lettrés s'organise en ateliers pour copier des romans de chevalerie en langue d'oïl (Lancelot, La Quête du Graal, Tristan en prose...) ainsi que des encyclopédies, des vies de saints, des  compilations sur l'histoire du monde de la Genèse jusqu'à César, etc. Subsistent aujourd'hui une cinquantaine de manuscrits provenant de cette prison-atelier. La question est: pourquoi copier ainsi? Pour payer leur rançon? Pour leur usage personnel? Pour résoudre la crise que traverse leur idéal chevaleresque? Pourquoi la langue française? Plus tard, en 1298, arrive un nouveau prisonnier, Marco Polo, qui dicte à un Pisan, Rustichello, le récit de son voyage le long de la route de la soie jusqu'en Chine: il s'agit de Divisament du monde (qu'on appellera plus tard Le Livre des Merveilles). C'est en franco-italien que se compile une grande partie des savoirs disponibles sur ce continent eurasiatique que contrôlent alors les Mongols. Pour comprendre toute cette production écrite, il faut reconstituer au mieux cet atelier, l'usage que les prisonniers y font des romans qu'ils copient, la circulation des manuscrits ensuite..."



Rose Scentimental - Photo: lfdd

Sur le rapport à l'image et à sa lecture, je vous renvoie à Marie José Mondzain (fille du peintre juif polonais Simon Mondschein parti en France puis à Alger avant la guerre) et à son livre "Confiscation des mots, des images et du temps", vaste programme..

Et sur le sens (La quête du Graal est une piste) en revenant aux études de philologie - Ah Georges Straka et tous les autres... - et à l'occasion du centenaire du sémioticien Algidiras Julien Greimas, je voudrais juste rappeler qu'après Saussure (le signe linguistique) et Helmslev (la phrase), l'unité d'analyse du sens, avec Greimas est devenue la Phrase puis c'est allé du langage aux langages et au sens du sens.

Allez ce sera votre devoir d'été* (en même temps que de "nourrir" la Fleur du Dimanche de vos images, phrases et musiques...

Mais comme tout finit par des chansons, en dédicace à Michel rencontré par hasard hier soir, un choix en lien avec lui et les Eurockéennes de Belfort - que vous pouvez voir pendant cinq mois 55 mintes de ce concert ici grâce à Arte:
http://www.arte.tv/fr/videos/076017-006-A/parcels-les-eurockeennes


Et là tant qu'il ne sera pas effacé, leur titre enregistré avec Daft Punk - Overnight:




En complément un titre de Daft Punk


Instant Crush (Official Video) by Daft Punk& on VEVO.



Bon Dimanche et bel été

La Fleur du Dimanche 


*Rappel de la règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche ETE 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs que vous souhaitez partager avec votre commentaire format jpeg 
2. un TVA - soit un poème ou petite phrase de valeur - pensée, citation,...
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique qui va bien avec ...  

Je vous cèderai l'espace d'un dimanche l'espace du blog pour votre célébrité d'un jour que je vous invite de partager le plus possible. 

La brise de la Bastille, le vent levant et... Michel, Juliette et Alexandre au Paradis

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Aujourd'hui encore, commémoration de la prise de la Bastille qui a vu un vent nouveau souffler sur la France l'Europe et le Monde... je ne me défile pas.

Pour le commémorer, un fleur bleue, pas le bleuet de France mais une Nigelle de Damas, à ne pas confondre avec la nigelle cultivée qui donne le cumin noir (niger) aux vertus médicinales.


Nigelle de Damas - 


En ce jour férié, même si je ne publie pas encore vos fleurs, je vais faire court, donc:

1. Le TVA

La citation de Victor Hugo: 
"Entre la logique de la révolution et sa philosophie il y a cette différence que sa logique peut conclure à la guerre, tandis que sa philosophie ne peut aboutir qu'à la paix."


2. Le texte de la chanson (extrait) de Michel Berger: 

"...
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc 
Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps 
Tout seul avec le vent 
Comme dans mes rêves d'enfant 
Je m'en irai courir dans le paradis blanc 
Loin des regards de haine 
Et des combats de sang 
Retrouver les baleines 
Parler aux poissons d'argent 
Comme, comme, comme avant
...

La chanson:




Et quelques découvertes musicales chantées par Juliette Armanet, une voix :

La première, pour faire le pendant du morceau des Parcels avec Daft Punk, aujourd'hui, une reprise d'un autre titre des Daft Punk, "I Feel It Coming"  en français "Je te sens Venir"


Et un autre direct "Alexandre"




Et pour un autre aspect de sa voix, "L'amour en solitaire":


  

Bon 14 juillet

La Fleur du Dimanche 

Feu d'artifice du 14 juillet à Strasbourg

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Quelques images du feu d'artifice du 14 juillet à Strasbourg...

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd


Bouquet final 

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Feu d'artifice à Strasbourg - Photo: lfdd

Bon Bal

La FLeur du Dimanche

Les vacances de la Fleur du Dimanche: La tulipe et la plage de Sylviane Lokay Joly

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La Fleur du Dimanche est en vacances et cède son espace à l'invitée du jour: Sylviane Lokay Joly. 
Sa fleur, une tulipe en noir et blanc:


Tulipe - Photo: Sylviane Lokay Joly

Son TVA, un texte personnel:

L'horizon d’un gris douceur se teinte de rose... le décalage horaire m'a amenée sur cette plage aux aurores, le ressac accompagne mes pas. Quelques familles fouillent le sable à la découverte de ces petits coquillages qui agrémenteront l'ordinaire. Mes sandales à la main je marche dans l'écume des vagues qui viennent mourir sur la grève. Le jour gagne en lumière et habille la mer de reflets argentés, une légère brise fait naître l'envie de naviguer, se laisser bercer dans un mouvement de balancier, l'esprit flottant entre les nuages. La respiration se fait plus profonde, plus lente, le corps se détend, les pensées filent sans s'arrêter, la conscience s'élargit, le paysage et moi ne formons plus qu'un.
La caresse du soleil sur ma peau éveille un lointain souvenir... comme le sable entre les doigts il file et ne se laisse pas attraper. Je laisse faire le temps et profite pleinement de cet instant d'abandon... 
Le voilà ce souvenir, aussi intense qu'au premier jour.
Une campagne géométrique, aux couleurs blondes des blés parsemée de graciles coquelicots dansant au moindre souffle, troublée de-ci de-là par un bosquet. La rivière qui court à l'ombre des arbres nous rafraîchit en cette chaude journée d'été. Nos rires fusent sous les éclaboussures d'eau qui habillent la peau de gouttelettes arc-en-ciel. Les joies de l'enfance et les premiers émois de l'adolescence se font présents, les sensations émergent de ce lointain passé, à nouveau mes 15 ans sont là, envahis par tant de sentiments contradictoires donnant naissance à des sensations inconnues, d'où émerge un délicieux trouble qui ouvre à un monde plein de mystères...

Sylviane Lokay Joly


Pour la musique, Yves Montand

Trois petites notes de musique:



Et en prime Syracuse:



Bon Dimanche et Bonnes Vacances

La Fleur du Dimanche


Rappel de la règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche été 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs au format jpeg avec un commentaire titre, nom de fleur,..) 
2. un TVA = un poème, une courte phrase de - pensée, citation,... ou un texte personnel.
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique (nom de chanteur et titre qui va bien avec ...  


Je vous cèderai l'espace d'un dimanche l'espace du blog pour votre célébrité d'un jour et vous pourrez de partager auprès de vos amis. 

Les vacances de la Fleur du Dimanche: La Brive et la Gaillarde de Dominique-Anne Offner

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La Fleur du Dimanche est en vacances et cède son espace à l'invitée du jour: Dominique-Anne Offner

Je vous offre son message complet qui tout en s'adressant à moi, s'adresse aussi à vous:

Bonnes vacances La Fleur du Dimanche !


Je me demandais si j’allais trouver de quoi vous faire rire un peu… rire pour rire, quelque chose de léger, d’estival...
Et ce n’est pas du tout ça qui me vient à l’esprit.
Comment est-ce possible? Encore une fois, mon intelligence du sensible  fait des siennes... ohhh! pas de vacances pour celle-là!

Les fleurs sont là, allons les cueillir... et voilà comment j’ai passé d’une envie de vous faire écouter "Au marché de Brive-la-Gaillarde" de Georges Brassens à tout autre chose. Pourtant, s’il y a bien quelque chose qui me fait grand plaisir, ce sont les marchés et plus particulièrement ceux de l’été: les couleurs, les odeurs, l’abondance et cela, quelque soit le pays, le continent. Nous allons transformer, manger ce que d’autres ont cultivé pour nous nourrir: extraordinaire! Pour quelques dinars, pesos, roubles, euros… voilà de quoi mettre des couleurs dans l’assiette, ce qui ne manque pas d’ouvrir l’appétit!

Et au marché, il est bien rare de ne pas y trouver quelques fleurs qui viendront agrémenter la table du déjeuner.

Fleurs du marché - Photo: Dominique-Anne Offner

Faute de Brive, vous aurez des Gaillardes aujourd’hui... et "les marchés de Provence" de Gilbert Bécaud pour vous mettre dans l’ambiance!




Gaillarde … gaillarde, il faut bien l’être, le devenir ! 
C’est la première fois que je m’adresse à vous… et comme toutes les premières fois…
Pourtant, il n’y a que la première fois qui compte. Et quel que soit le registre. Cet état tout à fait particulier où faute de pouvoir y mettre des mots, de le parler, le corps prends le relais avec toutes sortes de tremblements, de résistances, d’agacements, de crispations, de respirations désordonnées, avec cette grande aspiration à ce que ça se fasse pour en finir. Pour en finir ? Oui, oui, … pour pouvoir mettre des mots sur la dernière aventure vécue, pouvoir la partager tout simplement… et recommencer, ou pas.
Regardez les marguerites, celles de la photo, ce sont de celles que l’on effeuille. Elles sont tout à fait de saison.

Marguerites effeuillées - Photo: Dominique-Anne Offner

Que de marguerites effeuillées...
Pour arriver à cette chanson tout à fait surprenante d’émotions, dans un registre un peu moins connu de Pierre Perret: Blanche




Et du côté de la répétition: Dans l’eau de la claire fontaine de Georges Brassens




Alors, à vos amours...

Passez un bel été !

Dominique-Anne Offner




Bon Dimanche et Bonnes Vacances

La Fleur du Dimanche


Rappel : La Fleur du Dimanche en vacances a comme invité(e)s les dimanches d'été:  
Dimanche 16 juillet 2017: Sylviane Lokay Joly.

Participants (liste non arrêtée): Marie-Odile Biry-Fétique, Philippe Colignon, Monique C., Thomas Fehr, Annie Flaugnatti, Catherine Gangloff, Dominique Haettel, Sylviane Lokay Joly, Philippe Lepeut, Philippe Lutz, Mécheri Miloud, Dominique-Anne Offner, Raymond P., Michelle Rufenach, Yvonne Sprauel, Anne-Sophie Tschieg, Jean Valéra,... 

Et vous ?
Vous serez ici un jour :
http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/

Alors à vous la gloire !


Règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche été 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs au format jpeg avec un commentaire titre, nom de fleur,..) 
2. un TVA = un poème, une courte phrase de - pensée, citation,... ou un texte personnel.
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique (nom de chanteur et titre qui va bien avec ...  



Je vous cèderai l'espace d'un dimanche l'espace du blog pour votre célébrité d'un jour et vous pourrez de partager auprès de vos amis. 

Souffler, respirer, Paris, l’été... Les vacances et les spectacles...

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L’été, c’est fait pour souffler. En général, on se décale, on se repose, on change de cadre, on en profite aussi pour aller voir des spectacles que l’on n’aurait pas vus au long de l’année.
L’été, c’est toute une série de festivals - théâtre, danse, musique classique, jazz, spectacle de rue ou dans des lieux insolites,… - dont  le Festival d’Avignon, véritable pèlerinage pour les fervents amateurs.

Je ne vais pas vous raconter le festival d’Avignon, juste vous parler d’un spectacle ou plutôt d’un personnage, ou d’une personne, Christina Vidal, dont le métier, devenu de plus en plus rare – il n’y en a plus en France et elle est la dernière dans son pays, le Portugal – était crucial au théâtre : souffleur.
Je vous avais parlé le 28 mai 2017 dans mon billet "By the heart, par coeur, pour le coeur, sinon j'oublie" du "par coeur" sous l’angle des livres (appris par cœur) et du théâtre.  Avec la pièce de Tiago Rodriguez "Sopro" - Le Souffle, le sujet de la pièce c’est non pas l’acteur qui apprend par coeur, mais le souffleur, qui bien sûr connait le texte aussi par coeur, mais qui le lit à chaque représentation pour pouvoir guider et aider l’acteur. Et la pièce se base donc sur le "personnage" de Christina Vidal et ce qu’elle a fait pendant 39 ans et sa relation aux acteurs, au théâtre. Christina Vidal qui interprète ce personnage qui pourrait être elle-même…
Dans son entretien avec Anne Diatkine, intitulé "Christine Vidal, souffleuse de vers" dans Libération du 9 juillet, à la question sur les qualités qu’il faut posséder pour être une bonne souffleuse, elle répond : "Aimer sans relâche le théâtre et accepter un travail difficile car les acteurs sont des êtres compliqués. Quand on leur souffle un mot parce qu’on sait qu’il leur échappe, ils peuvent s’énerver. Si on ne leur souffle pas, ils se plaignent de nous attendre. En tout état de cause, quand on intervient, c’est un moment où ils se sentent pris en faute, humiliés. Il faut avoir beaucoup de doigté. Mais il y a une relation de confiance et d’amitié avec la plupart des comédiens car on entre dans leur intimité. Ils me préviennent avant d’entrer en scène : « Fais attention à moi.»".

Festival Paris l’Eté

Appelé précédemment Paris Quartier d’été, ce qui convenait bien à cet état d’esprit où l’on peut se mettre pour se sentir ou se croire en vacances, le Festival Paris l’Eté, comme son nom l’indique en partie, est constitué d’une série de manifestations, de spectacles (payants) et d’animations (gratuites) à Paris mais aussi autour de Paris, avec de la musique, de la danse, du théâtre ou du théâtre dansé, des concerts et du cirque.. Les lieux vont du Théâtre le Montfort à celui de Paris Villette ou le Lycée Jacques Decour ou encore Radio France ou le parc Georges Brassens ou Le Louvre (qui a retransmis une journée d’Avignon dans la cour Carrée le 18 et 19 juillet) ou le Musée Picasso ou dans la rue ou des places.

Le Lycée Jacques Decour dans le 9ème arrondissement est un lieu qui concentre pas mal de spectacles, certains dans la cour, d’autres dans une salle et la chapelle du lycée (oui, il y a une chapelle dans ce lycée) accueille aussi un spectacle de musique et de danse avec Sonia Wieder-Atherton au violoncelle et Shantala Shingalippa à la danse: Bach Sonia Shantala. La rencontre de ces deux personnalités est impressionnante. Pour qui connait Sonia Wieder-Atherton, son interprétation d’une suite de Bach n’est pas une surprise, elle fait vivre son violoncelle avec une douceur et une humanité pleine de sensibilité et nous en tire des sons qui nous fond fondre. Le dialogue avec la danseuse Shantala Shingalippa  est surprenant au premier abord, sa force et sa puissance, sa présence et ses yeux noirs, ses coups de pieds et ses frappes font monter une tension qui lui fait marquer son territoire à la première suite. Sur les trois autre, un apprivoisement entre les deux interprète s’opère, un dialogue se noue et une complicité amicale et tendre s’installe pour arriver à une écoute attentive qui se conclut par un hommage à la musique et son interprète au denier mouvement. Le public lui aussi charmé rend un bel hommage aux deux artistes.


Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd

Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd

Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd


Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd

Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd

Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd


Bach - Sonia Wieder-Atherton - Shantala Shingalippa - Photo: lfdd


Shantala Shingalippa va se retrouver avec Sidi Larbi Cherkaoui dans un autre dialogue pour le spectacle Play– hommage à Pina Bausch qui les avait fait se rencontrer sur scène encore au Lycée Decour du 27 au 30 juillet à 21h30.

Egalement au Lycée Decour, avec une échappée dans la rue Paul Belmondo, c’est la carte blanche à la Compagnie Adhok avec Immortels et Echappées Belles, où Doriane Moretus et Patrick Dordoigne vont déployer la destinée humaine dans quatre spectacles qui avec deux équipes vont décrire d’abord avec Le Nid et l’Envol, les débuts dans la vie d’une petite communauté où l’on assiste à l’éclosion de cette faune qui grandit, prend son envol et quitte le nid pour expérimenter la vie et les relations humaines. Et dans Issue de Secours et Point de fuite, ce seront des interprètes d’âge mûr (de 60 à 80 ans) qui vont, dans un théâtre dansé, frais et généreux nous montrer les aléas de l’âge et de la fin de vie sous un jour drôle et dynamique. Et l’enthousiasme de la petite troupe est contagieux.

Un autre spectacle, celui de la compagnie de danse Alias de Guillermo Botelho, Sideways Rain, a lieu lui dans une autre cour du lycée. Et on peut dire que ce spectacle est un véritable choc, une surprise de taille. Pendant une heure, nous avons droit à un flot ininterrompu de danseurs – ils sont quinze – qui traversent la scène de gauche à droite, d’abord doucement, en marchant sur les pieds et les mains, puis en glissant, en roulant, en culbutant, en tourneboulant, en marchant, en avant ,en arrière, en sautant, avec des saltos, et toutes sortes d’attitudes et dans des variations de nombre ou de rythmes tels qu’on en arrive à un point où l’on perd les repère et qu’un danseur immobile semble glisser sans bouger vers la gauche de la scène. Il faut saluer la performance de ces quinze danseurs qui ne faiblissent pas et nous emmènent dans un déluge de mouvement et d’énergie, portés par une musique créée par Murcof, tout à fait adaptée à construire cette ambiance hypnotique, et fortement aidée par la création lumière de Jean-Philippe Roy qui transforme ces corps en des formes habillées tendant vers l’abstraction du mouvement. 

Pour vous en donner un apperçu, c'est ici:



Si vous l’avez raté, il ne vous reste plus qu’à découvrir les spectacles qui vont encore se dérouler dans divers lieux, à Paris et autour, jusqu’au 5 août.

Le programme est ici :
http://parislete.fr/fr/le-programme


Bel été à tous

La Fleur du Dimanche


L'attente (et la joie de vivre), les vacances (et l'art et la littérature) et les pensée des (aux) ami(e)s

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Même en vacances, on peut attendre, et s'attendre à rencontrer, au choix, quelqu'un(e), de l'art ou de beaux paysages, et si vous n'êtes pas en vacances, mais à Strasbourg - pas loin de l'Allemagne - ou à Paris, vous pouvez vous donner un air de vacances et jouer à saute-frontière. 
Quelques propositions... à suivre...

Et pour commencer un texte de l'auteur espagnol Enrique Vila-Matas qui, dans un petit livre (63 pages) nous parle de littérature et des auteurs qui l'ont influencés. Le livre "Perdre des théories" rconteun court séjour à Lyon où le narrateur devait participer à un séminaire et en lieu fonde une théorie sur le Roman et l'absence.

Les prémisses de cette réflexion sont ici:

""La joie ne signifie pas que l'on est en conformité allègre avec ce qui se passe dans la vie, avec le fait de vivre", a écrit Fernando Savater. On peut en dire autant de l'attente qui n'est en conformité avec rien, sauf avec le fait d'attendre. Il faut comprendre la joie, à l'instar de l'attente comme une affirmation du présent sans nostalgie du passé ni crainte de l'avenir. "Pour être plus précis écrit Robert Louis Stevenson, ce que nous aimons n'est pas la vie, mais vivre." Et nous pourrions en dire autant de l'attente: ce n'est pas elle que nous aimons - tout compte fait, comme dit Blanchot, "l'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien" - ce que nous aimons, c'est d'attendre, pour l'essentiel - comme - la joie - une affirmation de la vie et du présent.
Les mots de la vieille femme russe délicieusement absurde dont Bertrand Russel dans ses mémoires sont sûrement très sensés: 
"Oui, messieurs. Il fait mauvais temps et nous attendeons qu'il change. Mais il vaut mieux qu'il fasse mauvais temps que rien du tout et que nous attendions au lieu de ne rien attendre."

En attendant, dépêchez-vous d'aller voir les oeuvres d'un certain nombre d'artistes qui sont dans la rue et l'espace public - j'en ai déjà parlé à l'occasion du tour des expositions de mai. Il s'agit de Plakat Wand Kunst, à Drusenheim. C'est assez facile à trouver, à côté du Musée Paso, et vers le Bac sur le Rhin, à Rheinmunster (toujours pas trouvé, mais patience, peut-être que les artistes vont nous donner plus d'indications) et à Bühl au pied de la Forêt Noire.
Si vous y êtes, grimpez la route jusqu'à la Schwarzwanlhochstrasse en direction du Mummelsee... et redescendez à Oberkirch pour aller voir les derniers jours de l'exposition Trait d'union/Bindestrisch avec Didier Guth, Germain Roesz et Sylvie Villaume (en invitée Gabi Streille)
Et pour finir, allez à Durbach à la fondation Hurrle où vous pourrez voir une superbe rétrospective d'un très grand artiste allemand trop méconnu, Herbert Zangs, et par la même occasion un regard croisé entre Karl-Heinz Bux et Rainer Nepita ....

Bonnes visites


Plakat Wand Kunst - Photo: lffdd
Plakat Wand Kunst - Photo: lffdd
Plakat Wand Kunst - Didier Guth - Photo: lffd

Plakat Wand Kunst - Photo: lffdd
Guth - Roesz - Villaume - Oberkirch - Trait d'union - Bindestrisch - Photo: lfdd
Roesz - Villaume - Oberkirch - Trait d'union - Bindestrisch - Photo: lfdd

 Didier Guth - Oberkirch - Trait d'union - Bindestrisch - Photo: lfdd


Fondation Hurrle - Herbert Zangs - die Verlobten - Photo: lfdd
Fondation Hurrle - Werner Nepita - Alphabet BS Grün Blau - Photo: lfdd



Et si vous aller par hasard à Paris, ou si vous y êtes, parmi les expositions à voir, bien sûr à Beaubourg, David Hockney. Les photographies sont interdites, mais pas les dessins:

Centre Pompidou - David Hockney - Photo: lfdd

Centre Pompidou - David Hockney - Photo: lfdd

Centre Pompidou - David Hockney - Photo: lfdd




A la Maison Rouge, Hélene Delprat vous accueille:

Hélène Delprat - Maison Rouge - Photo: lfdd


Et vous verrez des oeuvres innextricables et tissée de toute sortes dans la partie exposition "Inextricabilia", dont Annette Messager et Catryn Boch:

Annette Messager - Inextricabilia - Maison Rouge - Photo: lfdd


Et si vous ne connaissez pas encore le travail impressionnat de Lucio Fontana sur ses "Crucifixions, allez chez Karsten Greve (deuxième espace sur rue):
  
Lucio Fontana - crucifixion -  Galerie Karsten Greve - Photo: lfdd

Bonne visites...
En attendant la suite, bonnes vacances...

Les vacances de la Fleur du Dimanche: La Grèce et le Jasmin de Philippe Lutz

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La Fleur du Dimanche est en vacances et cède son espace à l'invité du jour: Philippe Lutz. 


La photo est celle d'un champ d'urginées, à Naxos:


Champ d'urginées à Naxos - Photo: Philippe Lutz


Le texte est un extrait de son livre  "Iles grecques, mon amour":

Le premier miracle grec est celui du paysage. Des terrasses ancestrales, des chemins millénaires, des oliviers centenaires : nulle part autant que dans les îles on ne perçoit la permanence, l'éternité des choses et du monde. Les lieux que l'on traverse sont identiques à ce qu'ils étaient il y a deux mille ans, inchangés, tels qu'en eux-mêmes. Pas de construction, de pylônes électriques, d'affiches publicitaires, de rubans goudronnés pour se déployer sous nos yeux. Juste le bleu du ciel, de la mer, l'ocre de la terre pierreuse et le vert grisâtre des maigres buissons qui s'y accrochent. Les parfums qui en émanent sont ceux que respiraient Héraclite, Sophocle ou Aristote : fragrance de noix de coco des feuilles de figuiers, parfum de curry de l'immortelle d'Italie, effluves citronnés de l'origan et du thym. Les bergers qu'on y croise ont pour nom ceux des héros d'Homère. Les îlots que l'on voit au loin depuis ce sommet sont disposés sur la mer avec un ordre et une évidence qui relèvent du divin. Les rochers qui affleurent sur cette plaine agricole ne pourraient être plus harmonieusement placés dans le paysage. Et près de cette chapelle, les cyprès qui dressent leur prière vers le ciel sont étagés avec un discernement parfait et un goût d'une sûreté incroyable. Rien d'excessif, de petit, de mesquin n'existe dans le paysage des îles. La beauté, la simplicité, l'harmonie y sont chez elles.

Iles grecques, mon amour / Philippe Lutz


La chanson est de la chanteuse grecque Savina Yannatou, To yasemi, qui parle du jasmin.



Le jasmin

Le jasmin à ta porte
je suis venue pour le tailler, mon jasmin
et ta mère a pensé
que j'étais venue le voler, oh mon amour


Je vous en offre une deuxième : Μόνο (seulement ?)




Et en prime, un cadeau pour Philippe, en espérant que le clin d'oeil lui plaira:





Bon Dimanche et Bonnes Vacances

La Fleur du Dimanche

P.S. Je vous renvoie également au site de Philippe Lutz que je vous invite à découvrir et où il publie une photo tous les jours.  Le site s'appelle donc "La Photo du Jour" - bravo à lui!
http://www.la-photo-du-jour.com/


Rappel : La Fleur du Dimanche en vacances a comme invité(e)s les dimanches d'été:  

Dimanche 16 juillet 2017: Sylviane Lokay Joly
Dimanche 23 juillet 2017: Dominique-Anne Offner

Participants (liste non arrêtée): Marie-Odile Biry-Fétique, Philippe Colignon, Monique C., Thomas Fehr, Annie Flaugnatti, Catherine Gangloff, Dominique Haettel, Sylviane Lokay Joly, Philippe Lepeut, Philippe Lutz, Mécheri Miloud, Dominique-Anne Offner, Raymond P., Michelle Rufenach, Yvonne Sprauel, Anne-Sophie Tschieg, Jean Valéra,... 

Et vous ?
Vous serez ici un jour :
http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/

Alors à vous la gloire !


Règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche été 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs au format jpeg avec un commentaire titre, nom de fleur,..) 
2. un TVA = un poème, une courte phrase de - pensée, citation,... ou un texte personnel.
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique (nom de chanteur et titre qui va bien avec ...  


Je vous cèderai l'espace d'un dimanche l'espace du blog pour votre célébrité d'un jour et vous pourrez de partager auprès de vos amis. 

Les vacances de la Fleur du Dimanche: l'Amour, le Bonheur et les fleurs de Jean Valéra

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La Fleur du Dimanche est en vacances et cède son espace à l'invité du jour: Jean Valéra

Ses photographies:




Son TVA:

"Un simple regard posé sur une fleur et voilà une journée remplie de bonheur." 

Céline Blondeau





Ses chansons:

Leny Escudero, Vivre pour des idée:




Et Pour une amourette








En prime une version en espagnol et une version manouche:








Et ils s'aiment à tout vent:




Bon Dimanche et Bonnes Vacances

La Fleur du Dimanche

P.S. Je vous renvoie au site de Jean Valéra que je vous invite à découvrir et où il publie ses photos. Le site est ici:
http://jean.valera.free.fr/topic/index.html



Rappel : La Fleur du Dimanche en vacances a comme invité(e)s les dimanches d'été:  

Dimanche 16 juillet 2017: Sylviane Lokay Joly
Dimanche 23 juillet 2017: Dominique-Anne Offner
Dimanche 30 juillet 2017: Philippe Lutz

Participants (liste non arrêtée): Marie-Odile Biry-Fétique, Philippe Colignon, Monique C., Thomas Fehr, Annie Flaugnatti, Catherine Gangloff, Dominique Haettel, Sylviane Lokay Joly, Philippe Lepeut, Philippe Lutz, Mécheri Miloud, Dominique-Anne Offner, Raymond P., Michelle Rufenach, Yvonne Sprauel, Anne-Sophie Tschieg, Jean Valéra,... 

Et vous ?
Vous serez ici un jour :
http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/

Alors à vous la gloire !



Règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche été 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs au format jpeg avec un commentaire titre, nom de fleur,..) 
2. un TVA = un poème, une courte phrase de - pensée, citation,... ou un texte personnel.
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique (nom de chanteur et titre qui va bien avec ...  


Je vous cèderai l'espace d'un dimanche l'espace du blog pour votre célébrité d'un jour et vous pourrez de partager auprès de vos amis.  

Les vacances de la Fleur du Dimanche: la Misère de Dominique Haettel

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La Fleur du Dimanche est en vacances et cède son espace à l'invité du jour: Dominique Haettel.

Sa fleur, une misère:


Misère - Photo: Dominique Haettel


Sa chanson, Misère aussi, de Coluche:




Il cite Wikipedia:
"Misère est une chanson écrite par Coluche en 1978.
Elle est une critique des chansons engagées des années 1970. L'humoriste reprend une phrase de Maxime Le Forestier qui déclarait, à propos de sa chanson Parachutiste, qu'une chanson engagée « ne doit passer ni à la radio ni à la télévision »1. Misère est également le nom de la chienne du chanteur de San Francisco2.
Coluche fait référence à Pierre Bénichou en le citant en tant que compositeur de la chanson. Celui-ci raconte que Coluche voulait à tout prix le mentionner dans sa chanson. Annoncé au départ comme parolier, Bénichou signale à Coluche qu'il risquerait de percevoir des droits d'auteurs. C'est ainsi qu'il est cité en tant que compositeur, le journaliste n'étant pas connu pour ses talents de musicien."


Son TVA: 

"Magnifiques, les imbéciles, leur état les porte à l'affreusement beau, à la quincaillerie du quotidiennement humain

Aphorisme de Charles-Henri Herrmann


Une deuxième chanson, comme c'est l'été: Emmenez-moi (..au pays de soleil...Vive les vacances!)





Et de ma part, un cadeau pour Dominique et vous, la bande annonce du magnifique film d'Edmond Bensimon avec Gérard Darmon qui s'appelle aussi "Emmenez-moi", en hommage à Charles Aznavour: 




Bon Dimanche et Bonnes Vacances


La Fleur du Dimanche



Rappel : La Fleur du Dimanche en vacances a comme invité(e)s les dimanches d'été:  

Dimanche 16 juillet 2017: Sylviane Lokay Joly
Dimanche 23 juillet 2017: Dominique-Anne Offner
Dimanche 30 juillet 2017: Philippe Lutz
Dimanche  6 août 2017:    Jean Valéra

Participants (liste non arrêtée): Marie-Odile Biry-Fétique, Philippe Colignon, Monique C., Thomas Fehr, Annie Flaugnatti, Catherine Gangloff, Dominique Haettel, Sylviane Lokay Joly, Philippe Lepeut, Philippe Lutz, Mécheri Miloud, Dominique-Anne Offner, Raymond P., Michelle Rufenach, Yvonne Sprauel, Anne-Sophie Tschieg, Jean Valéra,... 

Et vous ?
Vous serez ici un jour :
http://lafleurdudimanche.blogspot.fr/

Alors à vous la gloire !



Règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche été 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs au format jpeg avec un commentaire titre, nom de fleur,..) 
2. un TVA = un poème, une courte phrase de - pensée, citation,... ou un texte personnel.
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique (nom de chanteur et titre qui va bien avec ...  


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Les vacances de la Fleur du Dimanche: Dernières Extases de Philippe Colignon

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La Fleur du Dimanche est en vacances et cède son espace à l'invité du jour: Philippe Colignon. 
Ses fleurs, des "Extases", une tulipe et un bouquet de roses:


Tulipe - Photo: Philippe Colignon

Bouquet de roses - Photo: Philippe Colignon



Son TVA, un des 14 textes écrits par le poète Roland Marx pour ma série "le Corps en Filigrane" :

"au carrefour des chaises vides
à l’alhambra des dés pipés
à l’hiver où gercent mes veines
au seuil d’inconnues galaxies
à l’alambic des jours perdus
aux photophores des errances
voir briller un éclair de vie"

Sa chanson, "Little girl blue" de Janis Joplin:




Une petite prime, Patty Smyth - Sometimes Love Just Ain't Enough ft. Don Henley





Bon Dimanche et Bonnes Vacances


La Fleur du Dimanche

P.S. Je vous renvoie au site de Philippe Colignon que je vous invite à découvrir et où il publie ses photos. Le site est ici:
http://philippecolignon.com/



Rappel : La Fleur du Dimanche en vacances a comme invité(e)s les dimanches d'été:  

Dimanche 16 juillet 2017: Sylviane Lokay Joly
Dimanche 23 juillet 2017: Dominique-Anne Offner
Dimanche 30 juillet 2017: Philippe Lutz
Dimanche  6 août 2017:    Jean Valéra
Dimanche 13 août 2017:    Dominique Haettel

Participants (liste non arrêtée): Marie-Odile Biry-Fétique, Philippe Colignon, Monique C., Thomas Fehr, Annie Flaugnatti, Catherine Gangloff, Dominique Haettel, Sylviane Lokay Joly, Philippe Lepeut, Philippe Lutz, Mécheri Miloud, Dominique-Anne Offner, Raymond P., Michelle Rufenach, Yvonne Sprauel, Anne-Sophie Tschieg, Jean Valéra,... 

Et vous ?
Vous serez ici un jour :
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Règle du jeu pour participer à La Fleur du Dimanche été 2017

Envoyez à lafleurdudimanche(at)gmail(dot)com 
1. Une ou deux photos de fleurs au format jpeg avec un commentaire titre, nom de fleur,..) 
2. un TVA = un poème, une courte phrase de - pensée, citation,... ou un texte personnel.
3. une proposition de chanteur/chanteuse ou morceau de musique (nom de chanteur et titre qui va bien avec ...  


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Les échos de la musique s'élèvent sur les bords de Loire à Chamalières-sur-Loire

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Les éphémères de l'année dernière nous avaient donné rendez-vous sur les bords de Loire pour une nouvelle édition du Festival de la Chaise-Dieu (la cinquante-et-unième). Même si le rendez-vous à Chamalières a eu lieu un peu plus tôt, nous l'avons honoré et apprécié, doublement.

D'abord parce que, en avant-goût du Festival, le 18 août, des aubades furent données par des ensembles à vent, sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle dans les espaces publics, sur les places de 16 villages (dont Aiguilles, Ambert, Beauzac, Crapones-sur-Arzon, Félines, Saint-Pal-de-Chalençon,..) et convergeant toutes pour finir sur le parvis de l'abbatiale Saint-Robert de la Chaise-Dieu.


Chamalières-sur-Loire - Abbatiale Saint-Gilles - Photo:lfdd


A midi donc, dans la jardin de l'église abbatiale Saint Gilles, le quatuor de Tubas du Conservatoire National de Paris a proposé des transcriptions de pièces pour tuba, soubassophone, euphonium, Saxhorn basse et autres hélicons. C'est d'ailleurs une pièce pour le commanditaire de ce dernier instrument, John Philip Sousa qui clôtura (presque) le concert. Je dis presque, parce que l'enthousiasme communicatif de la jeune formation a partagé plein d'autres pièces (et un bis) dont des transcriptions d'airs d'Offenbach ou du piano de Schubert pour montrer la richesse des instruments. Le public fut ravi par les prestations enjouées d'Hélène Escriva, Euphonium, Tancrède Cymerman, Tuba, Tom Caudelle et Marius Bergeon, Saxhorn.

Chamalières-sur-Loire - Aubade du Quatuor de Tubas du Conservatoire de Paris - Festival de la Chaise-Dieu - Photo:lfdd


Celui du concert du samedi 19 août le fut aussi, également grâce à la merveilleuse acoustique dont j'ai déjà parlé l'année dernière (et donné les explications), mais surtout par les magnifiques voix de l'ensemble Jacques Moderne. Le programme "Au fil de la Loire"était tout à fait adapté à l'abbatiale des bords de Loire puisque le voyage, là, fut à la fois dans l'espace et dans le temps, en l'occurrence à partir du Manuscrit du Puy (datant du XIème siècle et dont la mélodie a été harmonisée par les clercs au 16ème siècle) avec Exultantes in partu virginis, nous assistons à l'évolution du répertoire sacré, à la fois marial et liturgique, avec des oeuvres de musiciens accueillis par les monarques dans les châteaux du bord de Loire: Jean de Ockeghem, puis Antoine Busnois à Tours chez Charles VII et Louis XI. Antoine de Févin et Jean de Hollingue dit Mouton à Blois chez Louis XII et François 1er. Le voyage de la Loire continue à Angers puis à Nantes avec Clément Janequin puis Guillaume Faugues dont l'hommage à Anne de Bretagne "Je suis en la mer" conclut le concert après la "Déploration sur la mort d'Anne de Bretagne" d'Antoine de Févin.

Chamalières-sur-Loire - Au fil de la Loire - Ensemble Jacques Moderne - Festival de la Chaise-Dieu - Photo:lfdd


L'ensemble Jacques Moderne, dirigé par Joël Suhubiette - qui a également collecté les pièces interprétées - a magnifiquement su nous faire voyager également dans une progression de la complexité de l'interprétation, d'une polyphonie mystique à l'irruption d'airs de chansons courtoises, en passant par des variations mélodiques comme ce triple canon infini à 6 voix avec Nescient mater de Jean Mouton. Il faut saluer la qualité des interprètes: Anne-Marie Jacquin et Cyprielle Meier, sopranos, Sophie Toussaint, Gabriele Jublin et Marc Pontus, altos, Marc Manodritta, Ryan Villet et Edouard Hazebrouck, ténors, Thierry Péteau, Cyrile Gautreau et Didier Chevallier, Basses.

Chamalières-sur-Loire - Au fil de la Loire - Ensemble Jacques Moderne - Festival de la Chaise-Dieu - Photo:lfdd


Si l'envie vous prends d'écouter quelques airs, vous en trouverez ici (dont le Nescient mater) :
http://www.joelsuhubiette.com/audio

Sachez aussi, et justement j'allais parler des concerts à venir, en particulier à Strasbourg, l'ensemble "Les Eléments", version contemporaine de l'ensemble Jacques Moderne, également dirigé par Joël Subuhiette sera à Strasbourg dans la cadre du Festival Musica qui démarre le 21 septembre 2017 pour interpréter l'oratorio de Zad Moutalka, "La passion selon Marie" le vendredi 29 septembre à 20h30 à l'église du Temple Neuf à Strasbourg.

Autre Festival, le Festival Voix et Route Romane qui démarre le 1er septembre à l'église protestante Saint Pierre le Jeune à Strasbourg avec l'ensemble stéphanois Canticum Novum qui interprètera Laudario - Musique au temps de saint François d’Assise. 
Le festival se déroule dans différents lieux en Alsace et dans les Vosges du 1er au 24 septembre - le programme est ici:
http://www.voix-romane.com/le-festival-2017/les-concerts


Bon concerts, et bon Festivals...

La Fleur du Dimanche.

P.S. Le Festival de la Chaise Dieu s'achève le 27 août à 21h00 à l'Abbatiale Saint Robert avec l'Ode à Sainte Cécile de Gounod...
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